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Objectif: "Capybara en tenue de tango"!

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8 juillet 2010

Dernier message, on s'en va...

Hola hola!
Voili, on est à Quito, on attend l'heure de sauter dans un bus qui nous mènera à l'aéroport...Ca fait drôle...

On a passé une semaine à Quito, la plus belle ville de tout le voyage, des églises monstrueuses dans tous les coins, repeintes à la feuille d'or bien sûr, des bâtiments magnifiques, tous refaits depuis la fin des années 90, avec des cours intérieures pas dégueu, et ça a l'air agréable à vivre (quand tu vis dans le centre, parce que le paysage change vite si tu t'en éloignes...). Juste un climat un peu particulier, tous les matins il fait grand beau, et chaud, tu te balades en tee-shirt, et tous les après-midi il pleut des cordes, et ça toute l'année. On est quand-même à 2'800 mètres.
Bref, on a fait les derniers achats, mangé un dernier cuy, et on commence à se demander: mais qu'est-ce qu'on va leur raconter dans 2 jours...Comment on raconte 9 mois de voyage?

Hasta pronto amigos!

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30 juin 2010

De retour de l'Amazonie

Les dernières semaines de notre voyage se terminent en beauté!!!

Ca a été un peu compliqué au début, on avait prévu depuis Baños de remonter au nord du pays par la route de la plaine, celle qui passe déjà dans l'Amazonie, jusqu'à Lago Agrio, point de départ parfait pour s'enfoncer dans la jungle. On a fait une deux jours de bus avec transbordements multiples dans tous les bleds qu'on croisait, pour finalement arriver à Lago Agrio...On s'est dit que vu le nombre d'agences à Baños qui nous proposaient des tours dans tous les coins "fun" du pays, on allait pas avoir de peine à trouver un guide à Lago Agrio qui nous emmenerait dans la réserve de Cuyabeno (tout l'extrême nord-est du pays, à côté de la Colombie)...

Seulement, ce qu'on avait pas prévu c'est que tous les touristes moyens ne se sentent pas de s'embarquer dans les bleds perdu du fin fond du pays, et qu'ils réservent tous leurs tours depuis Quito, et descendent en avion à Lago Agrio pour la plupart...Du coup à Lago Agrio, il n'y a rien, personne n'est foutu de savoir comment aller dans cette réserve, qui doit être à 100km de la ville...On a donc passé toute la journée du lendemain à essayer de trouver qqch qui faisait office du tourisme, à faire tous les hôtels pour essayer de trouver le contact d'un guide, et on a même fini par trouver!!! On devient bons!!!

Du coup, le lendemain, on est parti pour 4 jours junglesques, campement au bord de la Laguna Grande, tours en pirogue dans les lagunes et les rios:

de jour, pour pêcher des piranha (facile, tu mets un bout de viande au bout d'un fil, tu brasses un peu l'eau pour faire croire que le bout de viande est en train de se noyer, et hop, t'as un piranha au bout de ton hameçon...) et voir des dauphins de rio (bof, les gens de la réserve ont pas pensé à fournir des balles et des sardines, du coup les dauphins comme ça qui viennent juste prendre de l'air à la surface, ça casse pas des briques...),

de nuit à la quête de l'anaconda (on en a pas vu, mais on a vu des boas), tours à pied dans les bois à la recherche des plantes médicinales et des bestioles du coins, on a vu des tapirs, des singes, des grenouillettes venimeuses, des insectes de dingue (même que Fabien il a voulu faire le malin et aller voir tout près un nid de guêpes toutes bizzares, et qu'il s'est fait piquer...Ca l'a fait courir drôlement vite tout d'un coup...) et de nuit pour voir des insectes encore plus épouvantables, des serpents faux-corail, des tarantules, des araignées-scorpions, des "escalobajos dorados" (scarabées dorés, mais ça pète plus la classe en espagnol), troooop coooool!

Et là, nous voilà de retour à Lago Agrio, demain on prend un bus pour monter à Quito, 8h de route, grrrrr...

DERNIERE SEMAINE!!!

23 juin 2010

Retour en montagne

Finalement on est restés un peu plus longtemps que prévu. Nous nous sommes un peu laissé vivre au sein de cette petite famille bien sympathique. Comme on ne savait pas trop quoi faire de nos dix doigts, nous nous sommes lancés dans la fabrication de lampes de chevet en bambou, et de tables de chevet. Apres quelques ampoules nous sommes assez contents du résultat… et la famille aussi, tellement qu’elle n’a pas voulu nous faire payer les 2 semaines de nourriture gargantuesque que nous avons engloutie. Nous sommes également retournés à la plantation de cacahuètes de Nelson pour faire un peu de désherbage et de récolte…

Mais voila on ne pouvait pas rester là indéfiniment, et après les adieux nous avons pris un bus qui nous a emmené à Quevedo, ville moyennement grande au centre du pays au pied des Andes. Nous n’y sommes pas restés bien longtemps car le temps était en accord avec la ville, très très moche et glauque. Le lendemain nous avons repris un bus pour grimper, grimper et encore grimper jusqu’à Zumbahua (3500m de dénivellation en 3 heures de bus).

Zumbahua est un très petit village typique perdu au milieu de la montagne dans un décor magnifique, et où il n’y a qu’une chose à faire, se promener… Nous sommes arrivés en début de soirée, et nous nous sommes vite souvenus qu’à cette altitude… on se les pèle grave… Nous sommes passés des 30 degrés de la côte au 5 degrés de la montagne (sans chauffage et sans veste). Nous sommes arrivés là le dernier des 8 jours de fêtes des récoltes, en effet pratiquement toute la population vit de la culture du malt pour la fabrication de la bière… Eh bien là ils ont bien fêté la bière… Nous sommes arrivés au milieu d’une horde d’équatoriens plus que bien avinés, dans une ambiance de fête aux débordements vite avortés par une urgente envie de faire sortir toute cette bière par un coté ou l’autre… bref c’était la fête…

Le lendemain nous avons fait la seule chose à faire… marcher, et marcher jusqu’à un lac dans le cratère du volcan Quilotoa… Superbe, et les paysage de la région sont grandioses. Les micros champs de toutes les couleurs et l’énorme canyon situé au centre de la vallée donnent à cet endroit quelque chose de magique.  Après un repas dans le seul gourbi ouvert (lendemain de fête oblige) et une nouvelle nuit glacée, nous avons repris le bus (3 pour être exact) qui nous a permis de traverser les Andes et d’atterrir à Baños.

Baños est un petit village touristique à 1800m d’altitude sur la face est des Andes à 2h de routes de la jungle. Le village est situé au pied du volcan Tungurahua, toujours actif, qui culmine à plus de 5000m d’altitude. Cette activité volcanique offre à la région de superbes paysages, nombre de sources thermales et chutes en tout genre. Nous allons voir quel genre d’activités s’offrent à nous avant de descendre quelques jours dans la jungle, puis remonter sur Quito pour prendre notre avion de retour… Eh oui dans 15 jours déjà nous rentrons…

9 juin 2010

Puerto Lopez, les cacahuetes et les baleines

Puerto Lopez, c'est la surprise de ces derniers jours!

Puerto Lopez est une petite ville de pecheurs dans une grande crique, avec une plage immense et deserte, et un "port" (un bout de plage ou les bateaux accostent dans le sable) bien vivant.

On a trouve un petit hostal pas cher du tout chez une famille qui s'est reconvertie dans le tourisme il y a peu, et qui soigne ses hotes comme pas possible. Le soir ou on est arrive, Solanda et Victor nous ont invite a partager le repas d'anniversaire de leur fils Nelson, ca a ete un repas gargantuesque, qui nous a permi de faire connaissance avec tout le monde.

Le lendemain, levee a l'aube, pour aller sur la plage acheter du poisson, que Solanda allait nous apprendre a faire. On a achete un kg et demi d'un poisson tout longiforme avec une bouche toute pointue pour faire du ceviche, et un dorado (rien a voir avec une dorade) de six kg et demi a faire griller. Il y en avait une foultitude de varietes, dont les requins marteaux que vous pouvez voir sur les photos, qu'ils ne sont pas autoriser a pecher, mais qu'ils peuvent garder s'ils en trouvent dans leurs filets. Ils en trouvent quand-meme vraiement beaucoup dans leurs filets...(sachant que leschinois leur achetent les ailerons a prx d'or, c'est louche!) Nelson nous a fait une presentation magistrale de tous les poissons existants et de ce qu'on pouvait en faire, dommage que chez nous il n'y ait pas tout ca, parce qu'il y a moyen de devenir cordon-bleu ici!

De retour a la maison, on s'est lance dans la confection du ceviche (poisson cru marine dans du jus de citron, melange a des oignons, des tomates, des concombres, de la coriandre), qu'on a mange au petit-dejeune (ici ils se font 3 vrais repas par jour, tous avec du poisson, du riz et des bananes plantin frites, et ca meme a 7h du matin...). Ils sont d'ailleurs tous assez "robustes" comme ils disent...

L'apres-midi, on est parti al campo, visiter le projet de Nelson de plantation de cacahuetes et de recuperation et purification d'un exutoire de step. Il s'est lance la-dedans car comme ingenieur forestier, c'est pas evident pour lui de trouver un travail interessant dans son pays, du coup il s'est dit qu'il allait developper quelque chose qui profiterait a toute sa famille. Ils viennent tous d'un bled a une heure de bus de Puerto Lopez, dans les terres, ou il semble qu'il n'y ait pas grand chose a faire faute d'eau... Apres avoir investi largement dans un systeme d'irrigation ils ont commence a planter de la cacahuete... C'est un projet tout neuf, ils ont commence il y a a peine 3 mois, mais deja la premiere recolte approche. On a eu droit a un second cours magistral sur la culture de la cacahuete et sur tous les problemes qu'il a rencontre jusqu'alors... Par exemple, le traitement des eaux de la riviere situee justement a la sortie d'une step. Cela parait plutot singulier de devoir traiter l'eau sortant justement d'un centre de traitement, mais il semble qu'a sa sortie, cette eau ne soit pas beaucoup plus propre qu'a sont entree. Le but est donc de retraiter l'eau par filtration et par decantation pour pouvoir ensuite irriguer ses cacahuetes et ses papayes. Pour le moment les analyses semblent dire que les cacahuetes se contentent assez bien de cette eau de sortie de step! Bref, il voit loin, il prevoit par la suite de se lancer dans l'agroforesterie et l'agro-tourisme, faudra revenir dans 5 ans pour voir ce que ca donne!

En rentrant de notre journee agrotouristique, nous avons eu droit a notre "dorado" cuisine par Solanda durant la journee... encore une panse pleine de bonne choses, et une autre soiree sympatique.

Et la, alors qu'on vous ecrit tout ca, dans un cafe internet sur la plage, qu'est-ce qu'on vient de voir passer? Des baleines! Elles viennent ici pendant 3 mois en ete pour se reproduire, et on vient d'en voir 3 ou 4 danser au large, faire des sauts incroyables...Bon, elles etaient loin quand-meme, on va peut-etre aller les voir de plus pres a l'occasion...

9 juin 2010

Ecuadoooooor! Guayaquil et Montañitas

Changement total de paysage, nous voila dans la verdure, en l'espace de 10 kilometres on est passe du desert peruvien a la grosse verdure junglesque, on a atteri a guayaquil, la plus grosse ville d'Equateur, pas tres belle non plus, a part ses quais, le Malecon 2000, qui a ete drolement bien amenage pour les deambulations latines!

On est reste un jour a Guayaquil, et apres on a repris encore un bus (si on met tous les trajets en bus qu'on a fait bout a bout, on doit facilement y avoir passe trois semaines...) pour atteindre notre but: une plage un peu sympa, et on l'a trouvee!!! On s'est arrete a Montañitas, un petit village bien touristique tout de meme, mais joli, avec une plage avec personne dessus a part quelques surfeurs...Bon, le soleil etait plutot absent du sejour, mais il faisait pas trop froid, et l'eau etait quand-meme assez chaude, du coup on en a profite pour essayer le surf, et ca a pas ete vraiement concluant, mais on s'est fait des courbatures partout, ca nous a fait le plus grand bien! On est reste colle la-bas une semaine, jusqu'a ce que le week-end nous deloge.

Comme c'est a 2 heures de bus de Guayaquil, le week-end une horde d'Equatoriens debarque, et font la fete tout le week-end. Les bars s'adaptent, et mettent leur foutue musique de crotte a coin 24h/24, ca fait tres vite fete foraine, et pas moyen de trouver un coin ou tu ne subis pas la cumbia...On s'est enfui, un tout petit peu plus haut sur la cote, a Puerto Lopez. D'apres ce qu'on en avait entendu, ca allait etre pareil, mais bon, on s'y est arrete pour voir...

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31 mai 2010

La côte péruvienne, maldición...

La côte péruvienne, le paysage le plus glauque de tous les temps. On a commencé par Lima, la capitale, pas belle, pas gaie, perpétuellement sous la brume, polluée, au bord de l'océan pacifique, mais pas du tout tournée vers la mer...Bref, on a pas été emballé du tout, la plaza de Armas est pas mal, mais autrement...

 

Et après ça n'a été que pire...A part Huanchaco, petit port de pêche assez joli, où les pêcheurs ont des petites barques/kayak en jonc qui rappellent celles des Uros sur le lac Titicaca (on en est pourtant bien loin). Ca nous a fait une petite halte gastronomique, ceviche et fruits de mer excellents, avant de nous taper pas loin de 1500 bornes de côte désertique, brumeuse, moche, triste. Des villes encore pires...qui craignent un peu...Chiclayo, Piura, Tumbes, presque une semaine pour remonter, à coup de 4-8 heures de bus par jour, c'était long...Et à Tumbes, tout d'un coup, de la verdure, des rizières, des bananiers, 10 degrés de plus, et la frontière avec Ecuador! Une frontière assez sportive, un peu compliquée à passer, que tu passes difficilement sans te faire arnaquer un peu (ce qu'on a fait), et ensuite, des bananes, des bananes, des bananes à perte de vue. On trouve presque ça joli après tout ce désert!

31 mai 2010

Les dunes d'Ica

Un peu plus loin, se trouve la petite ville d'Ica, qui ne casse pas des briques, mais juste à côté il y a un des paysages les plus surprenants qu'on ait vu, surtout qu'on ne s'attendait pas à quelque chose de pareil sur ce continent.
Un vrai désert, avec des dunes et des oasis! On a pu grimper dessus et se jeter depuis les sommets, se rouler dedans, faire du buggy et du sandboard (bon, ça c'est pas aussi cool que ça en a l'air, ça colle drôlement), un moment bien agréable après toutes ces semaines en altitude et au froid! Parce que oui, depuis Nazca, ça y est, il fait chaud! Et après ça, on s'est embarqué pour le trajet qui sera sûrement le plus épouvantable du séjour...

31 mai 2010

Landart

Bijour bijour!
On a pas mal de temps à rattraper...Les lignes de Nazca, tout d'abord: alors non, on s'est pas lancé dans le landart après notre fresque de tuyaux, on est pas responsable de ces dessins. Nazca est une petite ville tranquille et moche à une centaine de kilomètres de l'océan pacifique, dans une zone toute désertique mais encore assez agréable (vous verrez pourquoi on dit ça plus tard).
Alors donc on a pris un petit avion où on était juste les deux dedans, avec un pilote et un copilote, et on est parti pour une demie heure de virages relevés, verdure de teint et chamboulement d'estomac.
C'est quoi ces lignes? C'est soit un calendrier astonomique qui permettait à la civilisation Nazca (entre 300 et 800 après Jesuscristo) de savoir les périodes de semailles, de récolte (de quoi? ils vivent en plein désert...) et tout et tout. C'est des dessins sur le sol qui mesurent des centaines de mètres, et qui représentent soit juste des formes géométriques, soit des animaux (des singes, des colibris, des rapaces, etc). Ca c'est pour la première théorie, la deuxième c'est que c'est des extraterrestres qui auraient fait ça, parce que c'est pas évident depuis le sol de dessiner des choses aussi grandes, du coup avec un vaisseau spatial et des super turbolasers, c'est drôlement plus pratique.

21 mai 2010

Cusco, la plus grande arnaque touristique de tous les temps...

Bon, là on va être grinche, vous êtes prévenus...

Après Puno, on a pris un bus de nuit qui nous a emmené à Cusco. On avait entendu pleins de ragots et d'infos sur le Machu Picchu, que c'était cher et tout et tout, mais on s'est dit qu'on allait quand-même voir, à tout hasard si on était plus malin que les autres... Et on est pas allé au Machu Picchu. Pour visiter ce foutu site, il faut compter 130$ pour le faire relativement facilement, en classe muy economico. Pour payer moins cher, il faut prendre bus, train, dormir dans un bled, se réveiller au milieu de la nuit pour monter la montagne à pied à la lampe frontale, etc, mais ca coûte quand-même encore minimum 90$. C'est du vol, d'autant que les péruviens doivent tout de même payer la moitié de ce montant, ce qui rend un des plus beau site du pays complétement inaccessible à sa population, c'est scandaleux.

Pis un truc qui est encore plus drôle, c'est qu'il y a des gens qui combinent le chemin des incas (chemin historique qui monte au Machu Picchu depuis Cusco) et le Machu Picchu, ils font ca a pied en 3-4 jours, et ils payent entre 400 et 600$!!! Pour marcher avec leur tente sur le dos, en ayant pris avec eux leur propre bouffe! Alors on s'est dit qu'on allait visiter les sites des alentours. Pour visiter les sites des alentours, il faut acheter un pass, 70$. Ils se foutent de la gueule du monde!!! Nulle part dans le monde tu payes ce prix-là pour rentrer dans 5 musées et visiter des églises!

Bref, du coup on est juste allé visiter à Moray un laboratoire expérimental agronomique inca, où ils faisaient pousser des patates (l'amérique du sud compte 3000 variétés de pommes de terres différentes) et les salines de Maras, magnifiques. Le laboratoire, c'est des terrasses construites dans un cirque naturel, avec tout un système d'irrigation, chaque étage a ses propres conditions hydriques et thermiques qui leur permettaient d'améliorer les variétés de pommes de terres.

Les salines, c'est dans une vallée toute encaissée en amont de laquelle sort une source, chargée en sel (6 fois plus que l'eau de la mer), et les incas ont construit des petites terrasses dans lesquelles ils mettent (toujours, mais c'est plus les incas) de l'eau et attendent que ca évapore. Comme le sel n'est pas iodé, les incas y incorporaient du noyau d'avocat, qui contient plein d'iode il paraît. Ils se transmettent leurs terrasses de génération en génération, chaque famille en possède entre 20 et 30, et ils vendent leur sel dans la région.

Autrement, Cusco c'est très très beau, des bâtiment magnifiques, des petites ruelles sinueuses et pavées, bes balcons en bois tous taillés, c'est splendide, mais là aussi c'est disneyland, tout le centre n'est consacré qu'au tourisme, c'est des hôtels, des restos, des bar-lounge super fashion, des boutiques hublot-rolex-north face, bref, le péruvien moyen n'a plus rien à faire ici, puisque si tu n'a pas minimum 500$ dans la popoche, tu ne peux pas faire grand-chose...

Par contre, ce que tu peux faire, c'est manger du CUY!!! Du cobaye-cochon d'Inde rôti...C'est excellent, pis c'est tellement chou, ils t'amènent la bête en entier dans l'assiette, avec encore ses petites dents, ses petites pattes (d'ailleurs celui qu'on a mangé il avait 6 doigts, bizzare...), tout fourré aux herbes, mmmmhhhh!

Mais autrement, ouais, on est décu!

20 mai 2010

Perúúúú!

Hola!
Nous n'avons pas eu plus de problèmes que ca, Evo a envoyé l'armée pour calmer tout ca, et du coup on a pu remonter à La Paz sans encombres, et partir à Copacabana. C'est une petite ville au bord du lac Titicaca, à 3800m, très touristique, alors qu'il n'y a pas grand chose à y faire (mais c'est le goulet où tout le monde passe pour rejoindre le Pérou). On y a passé 2 jours (parce qu'on avait des draps vraiment propres dans notre hôtel, et comme c'est pas tout les jours qu'un truc comme ca nous arrive, on en a profité à fond) et ensuite on a pris notre élan, et on a passé la frontière, direction Puno.
C'est toujours une petite ville au bord du lac Titicaca, mais au large, il y a des petites îles vraiment belles, avec des gens qui vivent dessus.
On est donc parti deux jours en rafiot, en passant tout d'abord par les islas Uros, des îles flottantes fabriquées aves des racines de joncs, où tout est en jonc, le sol, les maisons, les bateaux. Bon, c'était un peu disneyland, mais c'était joli à voir.
Ensuite on est parti sur l'île d'Amantani, où on a dormi dans une famille. Tous les gens ou presque sur cette île se sont construit une petite dépendance où ils acceuillent les touristes, leur font à manger, etc. Notre hôte, Miguel, et sa petite famille étaient vraiment acceuillants, parlaient un peu espagnol (mais surtout quechua), du coup on a pu discuter un peu avec eux. Sur cette île, il n'y a pas de voiture, pas de vélo, pas de route, pas d'électricité, on en fait le tour en 3 heures à pied, les gens vivent presque en autarcie, ils cultivent ce qu'ils mangent, pêchent la truite du lac de temps en temps, font leur maison en adobe, et arrondissent leurs fins de mois en recevant des touristes chez eux. L'île compte deux sommets, un à 4200m, où se trouve le temple de la Pacha Mama (la terre mère), et un autre à 4150m, où se trouve le temple de la Pacha Tata (pendant masculin de la précédante). Nous on est monté du côté féminin, d'abord parce qu'on est des vrais sportifs, et ensuite parce que c'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de se recueillir devant un temple dédié au féminin...
La vue depuis là, au coucher du soleil...
Le lendemain, on est parti pour la isla Taquile, à une heure de bateau de l'autre, dans le même genre, 4000 personnes y vivent. Lâ, les gens sont toujours en costume traditionnel (et c'est pars que pour les touristes), et ca leur sert aussi bien à montrer leur statut qu'à communiquer.
Par exemple, les enfants, jusqu'à 5 ans, sont tous en robe, avec un espèce de bonnet de nuit sur la tête. Si de bonnet est blanc et rouge, c'est un garcon, s'il est marron et rouge, c'est une fille. A 5 ans, les filles se mettent en jupe colorée et se couvrent la tête d'un tissus noir brodé. Les garcons se mettent en pantalon, chemise blanche et gilet noir, et ils gardent leur bonnet, mais qu'ils mettent dans un autre sens sur leur tête. Quand ils se marient, les femmes mettent une robe plus sombre, les hommes changent de bonnet, ils s'en mettent un tout coloré, comme sur les photos. Par la suite, chaque homme est désigné au moins une fois dans sa vie pour devenir le chef d'un secteur d'activité (l'agriculture, la pêche, le tourisme, ...) pendant une année, et là ils ont encore un autre bonnet, qu'ils gardent le temps de leur chefature.

Les gens se marient tous en même temps, une fois par année, mais ils doivent préalablement vivre 3 ans ensemble pour voir s'ils s'entendent, car après le divorce n'est pas possible. Ils se choisissent lors de fêtes villageoises par tout un jeu de bonnet et de pompon: les femmes ont aux quatre coins de leur tissus qu'elles portent sur la tête des pompons, 2 bleus 2 roses. Ici c'est la femme qui choisi son promis. Elle ne lui parle pas, mais elle lui montre ses pompons bleus. Si il est interessé, il garde son bonnet dans un certain sens, s'il n'est pas intéressé, il le retourne, et la damoiselle n'a qu'à aller voir ailleurs...

Tous ces gens travaillent pour la communauté, ils se sont réparti les secteurs d'activité, et tous les gains sont répartis entre tout le monde. Pour le tourisme par exemple, quand tu arrives tu ne peux pas savoir où tu vas manger ou dormir, il y a un certain nombre de familles qui acceuillent les touristes en tournus, et quand tu arrives sur l'île, c'est eux qui te disent où tu dois aller manger. Ca a l'air de drôlement bien marcher!

Les paysages étaient juste magnifiques, des terrasses partout, des cultures multicolores, tout ca face au lac, HERMOSO!

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Objectif: "Capybara en tenue de tango"!
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