On L’a vu…
Ca y est, tous nos vœux ont été exaucés, on L’a
vu, somptueux dans sa fourrure soyeuse, la démarche majestueuse, le geste
flegmatique, le regard franc…Mais on en parlera plus tard, au moment voulu…
Donc, nous sommes repassés par Buenos Aires après
notre séjour uruguayen pour récupérer Helyett qui est venue passer 3 semaines
en Argentine. Jacqueline ne s’est malheureusement pas jointe au voyage, son
genou ne lui a pas permis la balade, mais ce n’est que partie remise, on
l’attend pour plus tard, une fois rétablie !
Après quelques jours de visite à Buenos Aires,
où nous avons refait le tour de la ville, on s’est embarqué en bus pour
Rosario, mais on est pas allé bien loin, la climatisation du bus a lâché, du
coup il a vite fait une température intenable et il a fallu s’arrêter. On a
poireauté au bord de l’autoroute un certain temps, jusqu’à ce que d’autres bus
veuillent bien s’arrêter pour charger les infortunés et les amener à bon port.
On a passé deux jours à Rosario, balades en
ville et sur le Paraná, et là déjà il faisait beaucoup plus chaud…
On est remonté dans un bus, pour aller cette
fois jusque au nord du pays, dans la province de Misiones, où se trouvent les
chutes d’Iguazu. Dix-huit heures de bus. Arrivés à Puerto Iguazu, on a fait un petit
tour de ville, et on est allé admirer le paysage à « Los Hitos tres Fronteras »,
point de vue à la confluence des rio Iguazu et Paraná, qui forment la frontière
entre le Paraguay, le Brésil et l’Argentine.
Et là il faisait beaucoup plus chaud…
Le lendemain, départ pour les fameuses chutes,
côté argentin. Les chutes sont sur le territoire argentin, donc depuis là on
les frôle, on passe à côté, devant. Il y a environ cent septante chutes, de
quatre-vingt mètres de haut. Le bruit des chutes s’entend à plus d’un
kilomètre, la bruine qui s’en échappe est visible à des lieues alentour.
On est allé se faire rincer à la plus belle et
la plus grosse, la « Garganta del Diablo »,
immense cirque où des milliards de mètres cubes se jettent, et donnent
l’impression de loin de rentrer dans la terre. Spectacle impressionnant !
Et toute une ménagerie remarquable, des
papillons énormes, des araignées pareilles, des lézards, des iguanes, des piafs
dont on taira le nom, et des coatis, petits fourmiliers presque domestiques
bien marrants.
Le lendemain, on est allé visiter le parc
national do Iguazu (la même chose du côté brésilien), où là par contre on voit
la plupart des chutes de loin, on a une vision panoramique de tout le site. En
sortant de là, on est allé faire un tour à Foz do Iguazu, histoire de voir une
ville brésilienne un petit coup, mais c’était pas transcendant.
Le lendemain, départ pour San Ignacio, dans la
même province, à six heures de route vers le sud. On a dormi dans une petite
auberge bien sympathique à l’image de son propriétaire, qu’on vous recommande
chaudement, la Posada Los
Il n’en reste donc pas grand-chose, mais c’est
tout de même bien joli au coucher du soleil.
Mais tout ça manquait de sport tout de même,
alors le lendemain on est allé faire du poney (flegmatique eux aussi) dans la
campagne avec Jorge le propriétaire de la posada. C’était le baptême de poney
pour Helyett et Fabien, il faut souligner l’effort…
Et de là, on est parti en expédition au milieu
de nulle part, à « los Esteros del Ibera (Corrientes)», village de
sept cent habitants au milieu de la plus grande zone humide d’Argentine (ouais,
là on a un peu fait les GN), où on accède après trois heures de quatre-quatre à
travers la pampa. Là au bout, c’était enfin le vide total, plus de route, des
gens qui se déplacent à poney, plus de magasin, fallait aller chez les gens
pour acheter un paquet de clopes ou des bananes…
Et là, il faisait au moins quarante degrés…
On a passé la journée du lendemain à arpenter
les marécages en barque et à pied, la réserve provinciale fait, si nos
souvenirs sont bons, trois cent cinquante mille kilomètres carrés, et on y
trouve une foultitude de bestiaux : mille quatre cent plantouzes, trois
cent cinquante espèces d’oiseaux, cent vingt cinq de poissons, soixante
reptiles, quarante amphibiens et soixante mammifères, dont quatre endémiques
(pour nos amis GN : le lobito de rio, l’aguazrá-guazú, le venado de la
pampa et le ciervo de los pántanos). Et bien sûr, Le
Carpinchoooooooooooooooooo ! On en a vu plein plein, de quoi nous
rassasier pour un moment, des grands, des petits, des machos avec leur glande
sur le nez, des endormis, des marchant, des nageant, des mangeant, et beaucoup
de contemplatifs…Ils sont tels que nous les avions rêvés, mais en plus ils ont
les pattes palmées…On vous laisse vous imprégner de la candeur qui se dégage de
ces rongeurs de septante cinq kilos, on a mis tout un tas de photos exprès pour
vous.
Voilà, après ces deux jours d’isolement, on a
pris un bus ( dont la clim a lâché là aussi, donc re-poireautage sur le bord de
la route pendant 3 heures) pour nous redescendre à la maison, à Mar del Plata,
afin d’apprécier à sa juste valeur cette fabuleuse ville et sa masse
touristique. Hier on est allé à Playa Alfar, assez tôt le matin, et assez vite
notre linge de bain s’est fait encercler de quatre-quatre, de quads, de tentes,
de parasols, alors on a foutu le camp vite fait…
Et aujourd’hui, Hélène s’est fait voler son
porte-monnaie en pleine session magasin avec sa maman…
Jusqu’à quand tiendrons-nous le coup ici, les
journées sont de plus en plus difficiles, le moral est en baisse, les vivres
également (ben oui, sans porte-monnaie…) ?