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Objectif: "Capybara en tenue de tango"!
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4 mai 2010

Le berceau de notre civilisation, des douceurs et des parasites...

Hola amigos! Como andan Ustedes?
Quelques nouvelles de Bolivie, si cela vous convient (en tous les cas, il nous semble que ca occupe bien ceux qui travaillent...)
Partis de Uyuni, nous avons rejoint Potosi en quelques heures de bus, par une jolie route qui nous a expedies a 4000m, dans la ville la plus vivante qu´on ait vu jusqu'a present. Potosi, c'est un doux melange de vieux, de neuf, de jeunes, de vieux, de riches et de moins riches, tout ca dans un coin du monde battu par des vents, ou nous, pauvres gens des plaines, on a le souffle bien court...
La ville est bien jolie, pleine de petites ruelles sinueuses comme on en avait plus vu depuis longtemps, dominee par le Cerro Rico, la plus grande mine d'argent de tous les temps, qui est encore en fonction. Enfin, plus ou moins, mines d'etat jusqu'a recemment, elles ont ete fermees, les mineurs jetes dehors. Quelques cooperatives de mineurs se sont creees, qui exploitent encore la mine, mais cette fois de maniere independante. Du coup, ils doivent acheter eux meme leur materiel, et n'ont plus aucune assurance...Le monde est drolement bien fait...
Du temps de sa grandeur, le Cerro Rico a permis d'alimenter l'Europe en argent, de lancer le capitalisme en Angleterre et de mettre l'Espagne en faillite (voyant toute cette richesse qui leur arrivait par bateau, les espagnols se sont emportes et ont, pour raccourcir, commence a vivre au-dessus de leurs moyens, et a acheter une foultitude de produits manufactures, en provenance surtout d'Angleterre. Quand les mines ont commence a s'epuiser, le pli etait pris, et l'Espagne s'est endettee...Pas les Anglais!) Avec l'argent extrait des mines, on aurait pu construire une autoroute Potosi-Madrid...
Potosi etait aussi l'endroit ou les Espagnols frappaient leur monnaie, directement a la sortie de la mine, puis ils acheminaient les pieces par la route (a dos de lamas!!!) jusqu'au Panama, ou la ils chargeaient tout ca sur des bateaux.
On a pu visiter la Casa de la Moneda, avec ses laminoirs importes d'Europe et tout le materiel de frappage (oui, ca se dit surement pas comme ca, on sait...), de bien belles eglises baroques, et des marches incroyables, avec sa viande faisandee, ses sorcieres qui vendent des foetus de lamas, des fruits et legumes saugrenus, et un couvent les amis quel couvent, pour peu on serait bien rentres dans les ordres!
C'etait le couvent de Santa Teresa, un couvent de carmelites destine a l'elite de Potosi (toutes provenances confondues, des espagnoles, des metis et des indiennes). Ces braves gamines (elles y rentraient a 15 ans et etaient enterres dedans a leur mort) devaient fournir des dots phenomenales (autour de 100'000$ actuels), en argent ou en artisanat et oeuvres d'art. Le couvent a tout garde, ca etincelle d'or et d'argent dans tous les coins...Bien sur elles n'en sortaient plus jamais, elles n'avaient presque plus aucun contact avec leur famille, on a pu voir tous les dispositifs astucieux pour s'assurer de leur cloture. Bon, on nous a dit qu'a l'epoque, comme elles n'avaient, dans la vie civile, que deux occupations: faire des marmots et faire la potiche lors des festivites a domicile, le couvent etait une grande chance, elles pouvaient y apprendre a ecrire, a lire, a faire de la musique, et plein de petites activites enchanteresses (du crochet, des tampons a encre, de la confection de silices et de fouets pour s´en mettre des coups quand le besoin s'en faisait ressentir, etc.)
Bref, un coin a voir! (parce qu´on a pas pu y prendre de photos, alors il faut y aller...)

Quelques jours apres on est partis a Sucre (capitale du chocolat bolivien, et oui, il est pas mal du tout!), ville coloniale bien jolie mais comme toutes les villes du continent, on se rend compte finalement. Pas loin de la, le dimanche, il y a le marche de Tarabuco, assez touristique, mais ou les gens de la campagne viennent vendre leur fruits et legumes. Ca permet de voir la diversite des vetements traditionnels, chacun vient avec son plus beau poncho et son plus beau chapeau, propre a chaque village des alentours. On vous a mis une photo d'un aymara typique, avec cette espece de casque en cuir a franges, inspire des conquistadors. On s'est aussi un peu culture en allant visiter la Casa de la Libertad, ou l'independance de la Bolivie a ete signee, ainsi que sa premiere constitution. Des objets lourds d'histoire, les trombines de tous les presidents peinturlures jusqu'a aujourd'hui, et l'interdiction formelle d'y tenir une quelconque conversation a penchant politique...

Apres Sucre, on etait plein de bonnes intentions, on s'est dit qu'on allait varier les plaisirs et partir dans la jungle, tout a l'est du pays, a Santa Cruz de la Sierra, point de depart ideal pour prendre un bateau sur les canaux amazoniens et aller s'enfoncer dans l'enfer vert.

Ca a drolement mal commence: on a pris un bus de nuit (16h de trajet pour faire 400km tout de meme), classe muy economico, tout coince dans des petits sieges inconfortables. Et au bout d´un moment, une petite famille est venue s´installer dans le couloir (parce que ca ne gene pas le moins du monde les compagnies de transport de vendre des billets a des gens alors que le bus est deja plein). Une petite famille de la campagne, qui ne devait pas avoir trop souvent l'idee de faire quelque ablution. Bref, ca sentait des trucs inimaginables, et ca pendant 16h, c´est pas tout simple...Fabien il est descendu du bus il etait tout vert...

Santa Cruz, c'est sympa mais ca casse pas des briques, pourtant, on y est reste 8 jours...Parce qu´Helene a rien trouve de mieux a faire que de se choper une petite parasitose sympa qui l'a collee au lit (et aux toilettes) pendant une semaine...Du coup, oubliee l'idee de partir a l'aventure une semaine sur une barque de marchandises au milieu de l'Amazonie...Et retour a la montagne, direction Cochabamba.

Cochabamba, ben c´est toujours le meme genre de ville, sauf qu´elle elle a un Cristo de la Concordia qui la surplombe, plus grand que celui de Rio ou Lisbonne, eh oui! Alors on y est monte (1399 marches), et on s´est dit que quand-meme, il auraient pu le dorer a la feuille c´aurait ete plus joli...

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